Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Le rallye mathématique transalpin est un concours international de mathématique. Il est organisé depuis 2004 en Communauté
française pour les élèves de troisième, quatrième, cinquième et sixième primaires. Il comporte plusieurs étapes.
De novembre en janvier, se déroule une épreuve d’essai après laquelle les écoles décident avec les élèves si elles
participent au rallye. Ensuite, deux épreuves qualificatives ont lieu respectivement en janvier et en mars.
La Communauté française soutient ce concours financièrement et en informe les établissements par circulaire.
Lors de sa première édition, cent cinquante classes, soit près de 3 000 élèves, ont participé à l’épreuve d’essai.
Aujourd’hui, cent et sept classes s’y sont inscrites. À l’échelle de deux années, il est difficile d’analyser pourquoi les
écoles décident de concourir ou pas. Comme pour la dictée du Balfroid, certaines années sont plus porteuses que d’autres.
Il est important de persévérer. Nous continuerons à sensibiliser les écoles. Travailler sur les compétences de base :
calculer, lire et écrire, est notre credo.
Nous n’avons pas d’explication sur l’absence de participation de ces quarante-trois écoles au concours.
La participation à la première épreuve qualifiante pour l’édition 2004 se répartit comme suit : trente-six classes pour la
province de Brabant, quarante-trois pour le Hainaut, vingt-sept pour Liège, dix pour le Luxembourg et sept pour Namur. Lors
de l’épreuve de 2005, nous avions quatorze classes pour le Brabant, seize pour le Hainaut, vingt pour Liège, six pour le
Luxembourg et sept pour Namur. On constate que les provinces de Luxembourg et de Namur sont légèrement sous-représentées.
Ces chiffres sont à interpréter avec prudence. Tout d’abord parce qu’ils ne concernent que les deux premières années de ce
concours en Belgique et que nous avons donc peu de recul pour dégager des tendances ou des conclusions. Ensuite, parce que
l’inscription à ce concours n’est pas un indicateur de qualité du travail pédagogique réalisé dans une classe ou une école.
Ce concours a une réelle visée didactique ; les résultats dégagés des recherches en didactique mathématique seront utilisés
pour informer les enseignants des constats et des exploitations possibles. Le comité belge francophone du rallye
mathématique transalpin a analysé ces épreuves et la publication des résultats est une des priorités de son travail. La
publication du livret du rallye mathématique transalpin en est une première expression. D’autres actions sont actuellement
en préparation, comme des conférences au congrès de la Société belge des professeurs de mathématique d’expression française.
L’objectif de ce type de concours est clair : y participer permet de voir où on en est, et de disposer d’indicateurs. De
plus, cela donne une idée aux jeunes de ce qu’ils peuvent faire avec la mathématique. C’est un peu comme la dictée du
Balfroid où je me suis rendue ce week-end : c’est fabuleux de voir ces milliers de jeunes animés par l’envie de faire un
parcours sans faute. Il faut donc soutenir ce genre d’initiative.
Philippe Fontaine (MR).
– Je remercie la ministre pour les informations statistiques qu’elle nous a fournies.
On peut en déduire que, sans doute, un certain nombre d’écoles se sont inscrites sur une impulsion et se sont rendu compte
ensuite de la difficulté du concours. Il est inquiétant de constater que, dans certaines provinces, plus de la moitié des
écoles ont abandonné d’une année à l’autre. Pour que l’observation faite par les pédagogues ait une certaine qualité, il
faut que l’échantillonnage soit assez important. Je pense que cette initiative mérite d’être soutenue.