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Questions orales

     

 Questions du 03/05/06

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  Le rallye mathématique transalpin...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon à Marie Arena, Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté française, concernant :
« Le rallye mathématique transalpin »


Madame la Ministre-Présidente,
Le Rallye mathématique transalpin est un concours international de mathématique pour l’enseignement fondamental réservé aux classes des troisième et quatrième degrés de l'enseignement fondamental; soit pour les classes de 3e, 4e, 5e et 6e primaires.

Cet événement a essentiellement deux objectifs. D’abord, le concours a pour objet de stimuler l’activité mathématique dans les classes et plus particulièrement la résolution de problèmes en groupe. Ensuite, le second objectif est de stimuler la recherche en didactique des mathématiques et la publication vers les enseignants de ces résultats ainsi que des propositions d’exploitation des problèmes en classe.

Mes questions sont les suivantes Madame la Ministre-Présidente :

comment la Communauté française est-elle partie prenante dans ce rallye mathématique ?
Comment pensez-vous que la Communauté française puisse renforcer sa collaboration vis-à-vis de ce rallye ?
Pouvez-vous me donner le nombre d’écoles qui se sont inscrites lors de la dernière édition du Rallye ainsi que leur répartition par province ?
Pouvez-vous comparer ces chiffres avec ceux des années précédentes et dégager les provinces qui seraient sous- ou sur- représentées dans ce rallye ?
Quels éléments pouvez-vous apporter pour expliquer une éventuelle sous- ou sur- représentation de certaines provinces : type d’enseignement, profil d’écoles, plus grande insistance sur l’enseignement des mathématiques, … ?
Pensez-vous, que cette épreuve soit « à visée élitiste » ou comme vous l’avez déclaré dans une réponse à une de mes précédentes questions concernant la Dictée du Balfroid, vous pensez « qu’ il s’agit plutôt d’une action de masse ayant une visée didactique ? » Mes questions font allusion à la répartition par province. Il n’est évidemment pas dans mon intention de vouloir stigmatiser telle ou telle province, mais simplement de disposer d’éléments d’informations concernant la représentativité de ce rallye. Les questions ci-dessus trouveraient donc à s’appliquer à toute autre répartition qui serait mise en lumière en ce qui concerne la participation à ce rallye.

Merci déjà des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Le rallye mathématique transalpin est un concours international de mathématique. Il est organisé depuis 2004 en Communauté française pour les élèves de troisième, quatrième, cinquième et sixième primaires. Il comporte plusieurs étapes. De novembre en janvier, se déroule une épreuve d’essai après laquelle les écoles décident avec les élèves si elles participent au rallye. Ensuite, deux épreuves qualificatives ont lieu respectivement en janvier et en mars.

La Communauté française soutient ce concours financièrement et en informe les établissements par circulaire.

Lors de sa première édition, cent cinquante classes, soit près de 3 000 élèves, ont participé à l’épreuve d’essai. Aujourd’hui, cent et sept classes s’y sont inscrites. À l’échelle de deux années, il est difficile d’analyser pourquoi les écoles décident de concourir ou pas. Comme pour la dictée du Balfroid, certaines années sont plus porteuses que d’autres. Il est important de persévérer. Nous continuerons à sensibiliser les écoles. Travailler sur les compétences de base : calculer, lire et écrire, est notre credo.

Nous n’avons pas d’explication sur l’absence de participation de ces quarante-trois écoles au concours.

La participation à la première épreuve qualifiante pour l’édition 2004 se répartit comme suit : trente-six classes pour la province de Brabant, quarante-trois pour le Hainaut, vingt-sept pour Liège, dix pour le Luxembourg et sept pour Namur. Lors de l’épreuve de 2005, nous avions quatorze classes pour le Brabant, seize pour le Hainaut, vingt pour Liège, six pour le Luxembourg et sept pour Namur. On constate que les provinces de Luxembourg et de Namur sont légèrement sous-représentées.

Ces chiffres sont à interpréter avec prudence. Tout d’abord parce qu’ils ne concernent que les deux premières années de ce concours en Belgique et que nous avons donc peu de recul pour dégager des tendances ou des conclusions. Ensuite, parce que l’inscription à ce concours n’est pas un indicateur de qualité du travail pédagogique réalisé dans une classe ou une école.

Ce concours a une réelle visée didactique ; les résultats dégagés des recherches en didactique mathématique seront utilisés pour informer les enseignants des constats et des exploitations possibles. Le comité belge francophone du rallye mathématique transalpin a analysé ces épreuves et la publication des résultats est une des priorités de son travail. La publication du livret du rallye mathématique transalpin en est une première expression. D’autres actions sont actuellement en préparation, comme des conférences au congrès de la Société belge des professeurs de mathématique d’expression française.

L’objectif de ce type de concours est clair : y participer permet de voir où on en est, et de disposer d’indicateurs. De plus, cela donne une idée aux jeunes de ce qu’ils peuvent faire avec la mathématique. C’est un peu comme la dictée du Balfroid où je me suis rendue ce week-end : c’est fabuleux de voir ces milliers de jeunes animés par l’envie de faire un parcours sans faute. Il faut donc soutenir ce genre d’initiative.

Philippe Fontaine (MR).
– Je remercie la ministre pour les informations statistiques qu’elle nous a fournies.

On peut en déduire que, sans doute, un certain nombre d’écoles se sont inscrites sur une impulsion et se sont rendu compte ensuite de la difficulté du concours. Il est inquiétant de constater que, dans certaines provinces, plus de la moitié des écoles ont abandonné d’une année à l’autre. Pour que l’observation faite par les pédagogues ait une certaine qualité, il faut que l’échantillonnage soit assez important. Je pense que cette initiative mérite d’être soutenue.