Réponse de la Ministre Marie Dominique Simonet,
Monsieur Fontaine, les chiffres que je vais vous communiquer m’ont été transmis par notre agence « Erasmus ». Ils
concernent l’enseignement supérieur universitaire et non universitaire. En Communauté française, la mobilité, aussi bien
étudiante qu’enseignante, a été relativement stable ces trois dernières années. Je vous remettrai le tableau comparatif,
que je commenterai brièvement. En 2002-2003, 1 929 étudiants sont allés étudier à l’étranger, 2 114 en 2003-2004 et 2 114
en 2004-2005. La tendance est donc à une légère augmentation.
Du côté des enseignants, on a enregistré 252 missions en 2002-2003, 258 en 2003-2004 et 245 en 2004-2005. On constate donc
un très léger recul en 2004-2005.
En 2004-2005, les destinations les plus courtisées par les étudiants « Erasmus » sont d’abord l’Espagne (30,77 %), suivie
par l’Italie et la France. Nous noterons également les Pays-Bas qui en reçoivent 8,61 %.
(Mme Simonet fournit le tableau –
qui figure en annexe sous le présent compte rendu – à M. Fontaine).
Quel est le potentiel séducteur de nos établissements ?
Bien entendu il dépend de chaque institution et de son dynamisme dans le programme « Erasmus ». Si la Belgique francophone
ne se situe pas dans le peloton de tête des destinations les plus prisées, elle ne figure pas pour autant parmi les
derniers de la liste. Nous nous situons dans la grande moyenne, compte tenu de notre capacité d’accueil. Nous ne tenons pas
de statistiques précises sur l’origine des étudiants qui arrivent. En revanche chaque agence nationale comptabilise le
nombre d’étudiants sortants. C’est donc par les agences des différents pays étrangers que nous recevons les statistiques
des étudiants qui viennent chez nous.
Toutefois, lors du forum sur la mobilité, que j’ai organisé en février 2005, le Pr Coignoul de l’Université de Liège nous
avait communiqué des données sur les pays d’origine des étudiants mais pour la Belgique entière : là aussi l’Espagne se
trouvait en tête de peloton avec 23,9 % – ce qui s’avère logique puisque il y a réciprocité – l’Italie suivait avec 13,9 %,
puis on trouvait la France avec 8,14 %, l’Allemagne avec 7,89 %, les Pays- Bas avec 6,42 %, le Royaume-Uni avec 6,15 %.
Voilà des éléments que je puis vous livrer.
En quoi consiste le fondement des échanges ?
Pourquoi tel pays est-il plus attractif que tel autre ?
Nous devrions disposer d’enquêtes individuelles sur ce qui motive le jeune à préférer la Communauté française, la
Communauté flamande, l’Espagne ou l’Allemagne. Selon notre agence Erasmus, le choix de l’apprentissage d’une langue
étrangère constitue souvent une motivation prioritaire, et ce depuis le début du programme Erasmus. L’argument de la
qualité de l’enseignement semble également jouer un rôle important, tout comme les critères socio-économiques.
Il faut cependant savoir qu’aucun échange ne peut avoir lieu en dehors d’une convention de collaboration bilatérale entre
les institutions. Nous pouvons dès lors supposer que nos institutions ont à cœur de choisir des partenaires qui leur
correspondent et auprès desquels les étudiants trouveront un niveau et une qualité de formation comparables à ceux de leur
institution d’origine.
Philippe Fontaine,
Je remercie la ministre de ses explications. J’attends évidemment les tableaux et les données détaillées pour me forger une
opinion. Ces échanges constituent une opportunité particulièrement importante et la mobilité de nos étudiants et de nos
professeurs m’apparaît fondamentale dans l’Europe et le monde actuel.
Cependant je suis surpris de constater que les chiffres que vous nous communiquez sont stables, alors qu’ils augmentent
dans l’ensemble des autres pays. Cette stabilité ne me satisfait pas. C’est peut-être un symptôme. Il faudrait analyser les
raisons de notre stagnation.
Les échanges sont importants en termes de formation, mais aussi d’ouverture sur le monde. Dans un pays comme le nôtre,
c’est fondamental, non seulement pour la qualité de l’enseignement, mais aussi pour notre économie.
ANNEXE : CROISEMENT DES ÉCHANGES D’ÉTUDIANTS ERASMUS
Les données dont je vais vous faire part et qui m’ont été transmises par notre Agence Erasmus concernent bien entendu
l’enseignement supérieur universitaire et non universitaire. La mobilité étudiante et enseignante ERASMUS en Communauté
française bénéficie en effet à l’ensemble de l’enseignement supérieur.
1 Tendance en C.F.W.B. pour la mobilité étudiante et la mobilité enseignante
La mobilité étudiante est stable en Communauté française ces trois dernières années. La mobilité enseignante enregistre un
certain retrait.
2 Nombre d’étudiants sortants et destinations pour 2004-2005
L’Espagne (30,77 % des étudiants partis), l’Italie et enfin la France sont les destinations les plus courtisées.
3 Potentiel « séducteur » de nos institutions
Ce potentiel est inhérent à chaque institution, et fonction de son dynamisme vis-à-vis du programme ERASMUS. Certes, la
Belgique Francophone ne figure pas dans le peloton de tête des destinations les plus prisées, mais elle ne se trouve pas
pour autant dans les derniers de la liste. Nous nous situons dans la grande moyenne, compte tenu de notre capacité
d’accueil.
Nous ne tenons pas une statistique précise de l’origine des étudiants qui nous arrivent. Ces données sont gérées dans
chaque Agence nationale pour les étudiants sortants. Cependant lors du Forum de la mobilité que j’ai organisé en février
2005, F. Coignoul, professeur à l’ULg nous avait fait part des données dont il disposait à ce sujet pour la Belgique :
Origine des étudiants entrants :
Espagne : 23.9 %
Italie 13.9 %
France 8.14 %
Allemagne 7.89 %
Pays-Bas 6.42 %
Royaume-Uni 6.15 %
4 Quel est le fondement des échanges ? Seules des enquêtes individuelles peuvent révéler ce qui motive un étudiant à
partir à l’étranger. Selon notre Agence Erasmus, le choix de l’apprentissage d’une autre langue est une motivation
prioritaire depuis le début du programme ERASMUS, mais l’argument de la qualité de l’enseignement semble important, tout
comme les critères socioéconomiques.
Ce qu’il faut cependant savoir c’est qu’aucun échange ne peut avoir lieu en dehors d’une convention de collaboration
bilatérale interinstitutionnelle. On peut dès lors supposer que nos institutions ont à cœur de choisir des partenaires où
les étudiants qui partent trouveront un niveau et une qualité de formation comparable à celui de leur institution
d’origine.