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Questions orales

     

 Questions du 22/03/06

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 Le Prix européens de l’esprit d’entreprise...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon à Marie Arena, Ministre-présidente du Gouvernement de la Communauté française, concernant :
« Le Prix européens de l’esprit d’entreprise »


Madame la Ministre-présidente,
Les chefs d’établissements de l’enseignement secondaire ou spécialisé organisé ou subventionné par la CF ainsi que les directeurs et présidents des HE organisées ou subventionnées ont reçu une circulaire leur annonçant l’organisation du « Prix européen de l’esprit d’entreprise ».

L’Union européenne s’investit en effet dans des projets liés au développement de l’esprit d’entreprise et/ou l’esprit d’entreprendre. Il semble d’ailleurs qu’il ne soit fait aucun distinguo particulier entre les deux expressions, ce qui semblait vous poser problème à vous dans une réponse que vous m’adressiez à une question liée directement à ce sujet.

Le Prix européen récompense donc les meilleures initiatives en faveur du développement de l’esprit d’entreprise et/ou d’entreprendre en identifiant et reconnaissant des initiatives concrètes ou en présentant des politiques et pratiques qui concourent à développer cet esprit d’entreprise et/ou d’entreprendre.

Cinq catégories sont accessibles aux participants, parmi lesquelles le soutien aux entreprises au moyen de politiques innovantes, la simplification des procédures administratives pour les jeunes entreprises ou l’amélioration des liens entre les entreprises et le monde académique.

Lors de ma précédente question sur le sujet de l’esprit d’entreprise, vous me précisiez que « Promouvoir l’esprit d’entreprendre en milieu scolaire – il s’agit bien de « l’esprit d’entreprendre » et non de « l’esprit d’entreprise » car l’angle d’attaque de la Communauté française est culturel et non économique – consiste à développer chez les jeunes le sens de la responsabilité, de l’effort et du choix, le sentiment d’utilité, de la réussite et de la reconnaissance, ainsi que la prise de conscience de leurs compétences propres. » Vous sembliez donc dire que la seule approche possible était la sensibilisation à l’accompagnement de projet, etc. Ce prix aborde les choses sous un angle très différent de l’angle « culturel et non économique » que vous évoquiez.

Mes questions seront les suivantes Madame la Ministre-présidente :

Quelle est votre position par rapport à un tel prix ?

Pensez-vous qu’il soit une bonne chose pour que des efforts soient accomplis afin que le milieu scolaire s’ouvre davantage à cet esprit d’entreprendre afin que les générations futures puissent assurer un développement optimal de notre Région et de notre Communauté ?

La CF est-elle partie prenante dans ce Prix ?
Sous quelle forme ?
Avez-vous au des contact avec le SPF Economie, PME, Classes Moyennes et Energie ?
Réponse de la Ministre-présidente Marie Arena,
Il y a un rapport avec les questions posées par M. Crucke et par Mme Nyssens à propos de l’enquête Dream.
L’enseignement obligatoire privilégie l’esprit d’entreprendre. Dans l’enseignement supérieur, l’approche peut toutefois être tournée vers l’esprit d’entreprise. Nous avons déjà évoqué les différents projets proposés dans le secondaire et dans le supérieur, ce qui nous a permis de bien faire la distinction entre les deux notions.

Dans le secondaire, il s’agit de permettre à nos élèves d’acquérir certaines aptitudes comportementales comme la capacité à prendre des initiatives, à prendre des risques, à assumer des responsabilités, à développer l’esprit de persévérance, bref de donner l’occasion aux élèves de se mettre en situation de projet et de mener un projet à bon port.

Nous rejoignons également la vision européenne pour laquelle cet esprit d’entreprise et/ou d’entreprendre est « la compétence se référant à l’aptitude d’un individu à passer des idées aux actes, à prendre des initiatives, à agir en toute responsabilité, à accepter les risques et à réaliser ses propres objectifs. » La définition donnée par la Commission européenne et la mienne ne sont donc en rien contradictoire.

Une fois atteint le niveau de l’enseignement supérieur, l’objectif devient le développement de l’esprit d’entreprise. Il faut alors poursuivre la stimulation de l’esprit d’entreprendre et franchir une étape supplémentaire en développant progressivement chez le jeune adulte l’esprit d’entreprise.

Le Prix que vous évoquez récompense des initiatives prises en faveur de l’esprit d’entreprendre et d’entreprise. Les écoles secondaires et les hautes écoles ont été averties de son existence par circulaire qui est ma manière, et celle de Mme Simonet, de soutenir et d’être partie prenante de ce type d’initiative. Je suis persuadée que dans l’enseignement, on trouvera matière à mobiliser l’énergie et la créativité nécessaires à une participation à ce Prix. et moi-même avons soutenu l’information auprès de nos écoles.

Philippe Fontaine (MR).
– Madame la ministre, je prends acte de votre réponse. La Communauté française a diffusé l’information mais n’est pas directement partie prenante dans l’organisation du prix.

Comme vous, je reste persuadé de l’importance de voir cet état d’esprit se développer dans notre enseignement, et ce à quelque niveau que ce soit. Relancer l’esprit d’entreprise et d’entreprendre doit être une de nos priorités, pour toutes les générations. C’est une des conditions pour que nos Régions et notre Communauté poursuivent leur développement, et que nos jeunes y trouvent de quoi se réaliser. Faute de quoi nous risquons d’avoir une autre génération de jeunes se complaisant dans l’attentisme plutôt qu’agissant de façon proactive.