Réponse de la Ministre-présidente Marie Arena,
Il y a un rapport avec les questions posées par M. Crucke et par Mme Nyssens à propos de l’enquête Dream.
L’enseignement obligatoire privilégie l’esprit d’entreprendre. Dans l’enseignement supérieur, l’approche peut toutefois être
tournée vers l’esprit d’entreprise. Nous avons déjà évoqué les différents projets proposés dans le secondaire et dans le
supérieur, ce qui nous a permis de bien faire la distinction entre les deux notions.
Dans le secondaire, il s’agit de permettre à nos élèves d’acquérir certaines aptitudes comportementales comme la capacité à
prendre des initiatives, à prendre des risques, à assumer des responsabilités, à développer l’esprit de persévérance, bref
de donner l’occasion aux élèves de se mettre en situation de projet et de mener un projet à bon port.
Nous rejoignons également la vision européenne pour laquelle cet esprit d’entreprise et/ou d’entreprendre est « la
compétence se référant à l’aptitude d’un individu à passer des idées aux actes, à prendre des initiatives, à agir en toute
responsabilité, à accepter les risques et à réaliser ses propres objectifs. » La définition donnée par la Commission
européenne et la mienne ne sont donc en rien contradictoire.
Une fois atteint le niveau de l’enseignement supérieur, l’objectif devient le développement de l’esprit d’entreprise. Il
faut alors poursuivre la stimulation de l’esprit d’entreprendre et franchir une étape supplémentaire en développant
progressivement chez le jeune adulte l’esprit d’entreprise.
Le Prix que vous évoquez récompense des initiatives prises en faveur de l’esprit d’entreprendre et d’entreprise. Les écoles
secondaires et les hautes écoles ont été averties de son existence par circulaire qui est ma manière, et celle de Mme
Simonet, de soutenir et d’être partie prenante de ce type d’initiative. Je suis persuadée que dans l’enseignement, on
trouvera matière à mobiliser l’énergie et la créativité nécessaires à une participation à ce Prix. et moi-même avons
soutenu l’information auprès de nos écoles.
Philippe Fontaine (MR).
– Madame la ministre, je prends acte de votre réponse. La Communauté française a diffusé l’information mais n’est pas
directement partie prenante dans l’organisation du prix.
Comme vous, je reste persuadé de l’importance de voir cet état d’esprit se développer dans notre enseignement, et ce à
quelque niveau que ce soit. Relancer l’esprit d’entreprise et d’entreprendre doit être une de nos priorités, pour toutes
les générations. C’est une des conditions pour que nos Régions et notre Communauté poursuivent leur développement, et
que nos jeunes y trouvent de quoi se réaliser. Faute de quoi nous risquons d’avoir une autre génération de jeunes se
complaisant dans l’attentisme plutôt qu’agissant de façon proactive.