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Questions orales

     

 Questions du 09/03/06

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 La place et le rôle de la Communauté française à la...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Fadila Laanan, Ministre de la culture, concernant :
« La place et le rôle de la Communauté française à la foire du livre »


Madame la Ministre,
La 36ème édition de la « Foire du livre » s’est achevée récemment et les 70.000 visiteurs qui ont sillonné le site de Tour et Taxis où elle avait lieu en ont fait un nouveau succès de foule. Les organisateurs enregistrent entre 5 et 8% d’augmentation par rapport à l’an dernier. Ceci s’explique par les 2500m² supplémentaires proposés aux éditeurs et pour les espaces d’exposition.

L’âge du public évolue également et de plus en plus de jeunes viennent parcourir les allées de cet événement de l’édition. En effet, quelques 1830 élèves ont participés aux 93 ateliers-rencontre organisés pendant la foire. L’objectif des organisateurs, l’ASBL Foire du libre de Bruxelles, a pour objectif maintenant de consolider ce nombre de participants en touchant des nouveaux publics.

Mes questions sont les suivantes, Madame la Ministre :

un tel événement ne peut pas s’organiser sans aides extérieures. Pouvez-vous me dire comment la foire du livre est soutenue par la Communauté française ?

La Foire du livre réunit des dizaines d’éditeurs sur un même espace. Disposez-vous d’éléments permettant de mesurer l’impact de la foire sur le monde de l’édition ?

Le public jeune établit une percée significative mais près de 2000 jeunes sur 70.000 visiteurs laisse leur participation à cet événement assez confidentielle. Pouvez-vous me dire quelles mesures vous comptez prendre pour augmenter significativement le pourcentage de jeunes lors de la prochaine édition ?

Quel type de collaboration envisagez-vous avec l’asbl organisatrice ?

La Communauté française est bien présente durant cette foire, elle est notamment elle-même « cliente » des éditeurs présents. Par ailleurs, la Communauté française est présente sur plusieurs stands de la foire hormis sur son propre stand. Je parlerai donc de présence en évolution. Un certain nombre d’ouvrages sont ainsi proposés aux visiteurs.
Pouvez-vous me dire comment s’opère la sélection des ouvrages qui sont proposés aux visiteurs par la Communauté française ?

Sont-ils exclusivement des ouvrages subventionnés et/ou édités par la CF ?

Un appel aux institutions de la CF, comme les musées par exemple, est-il lancé pour faire la promotion de ce qu’elles éditent ?

Si oui, comment s’opère le choix final des ouvrages proposés ?

Pouvez-vous me donner des informations sur les retombées de cette promotion faite sur les stands CF pour les institutions dont les publications ont été proposées aux visiteurs de la foire ?

Merci pour les réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse de la Ministre Fadila Laanan,
Les renseignements suivants devraient répondre à votre question.

La Communauté française verse une subvention de 75 186 euros à l’asbl Foire du livre. Cette asbl a été créée en 1996. Elle est composée de représentants des différents acteurs de la chaîne du livre : auteurs, éditeurs, libraires, distributeurs, bibliothécaires et critiques ; s’y ajoutent des représentants des pouvoirs publics.

Cette asbl a pour but la mise en valeur de la lecture et de l’écrit sur tout support et par tous les moyens de promotion, en particulier par l’organisation des salon ou d’expositions.

Cette subvention est utilisée pour financer partiellement le programme culturel de la Foire. L’organisation de cette foire est confiée à un opérateur à la suite d’un appel d’offres.

La Communauté française est présente à la Foire sur trois stands. Elle se manifeste aussi par une programmation culturelle importante, des remises de prix et l’organisation de plusieurs débats.

La Foire réunit plus de mille éditeurs. Nous ne disposons pas d’indicateurs précis permettant de mesurer l’impact de la Foire sur le monde de l’édition.

Cet impact peut cependant se mesurer, d’une part de manière directe par le chiffre de ventes des éditeurs à la Foire – de manière générale, les éditeurs semblent satisfaits – et, d’autre part de manière indirecte par les retombées médiatiques importantes de cette Foire. Pendant cinq jours, les journaux ainsi que la RTBF parlent beaucoup de la manifestation. Cet événement médiatique autour du livre ne peut qu’être favorable a priori au monde de l’édition.

L’enquête menée l’année dernière sur le public de la Foire du livre a montré que l’âge moyen du visiteur était de 44 ans. Toutefois, cette enquête était menée auprès des visiteurs de 18 ans et plus et ne prenait donc pas en compte les moins de 18 ans. Or, une place importante est réservée aux jeunes dans l’espace jeunesse, avec les éditeurs spécialisés en littérature pour la jeunesse, ainsi que par de nombreuses animations organisées pour le public scolaire.

L’asbl Foire du livre a souhaité, avec l’opérateur, mettre en place, en 2006, une stratégie visant à attirer davantage le public des 18 à 25 ans. C’est la raison pour laquelle une séance nocturne avec des animations centrées sur la BD a été organisée le vendredi. Les résultats de cet investissement seront évalués et une attention particulière sera à nouveau consacrée au public jeune dans l’édition 2007.

Le stand du ministère de la Communauté française présente essentiellement des publications liées aux différents secteurs de la culture et de l’audiovisuel. Un stand des arts plastiques est situé en prolongement de celui du ministère. Le stand de la lecture publique représente les bibliothèques publiques de la Communauté française et organise un service de recherche bibliographique géré par des agents des bibliothèques publiques et par des étudiants bibliothécaires.

Les publications présentées sur le stand de la Communauté française sont représentatives des différents secteurs, avec une priorité pour les ouvrages subventionnés ou liés à des associations subventionnées.

Pour les lettres, il s’agit d’ouvrages récents d’auteurs belges, publiés ou non par des maisons d’éditions littéraires subventionnées par le service des Lettres.

Le musée de Mariemont ainsi que les douze musées conventionnés ont été contactés pour leur proposer de présenter et vendre leurs publications récentes dans la partie du stand consacré au patrimoine culturel.

Les publications présentées sur le stand des arts plastiques sont celles des opérateurs culturels, dans le domaine des arts plastiques contemporains et de l’architecture situés en Communauté française. ainsi que celles produites par différents services du ministère. L’IKOB d’Eupen était invité en tant que centre d’art contemporain ayant exposé nos collections d’œuvres acquises.

En ce qui concerne les retombées de cette action de promotion sur les stands de la Communauté française, j’insiste sur la grande visibilité que les opérateurs retirent d’une manifestation qui draine 70 000 visiteurs. Ces institutions peuvent ainsi gagner un nouveau public.

Philippe Fontaine.
Je remercie Mme la ministre pour cette réponse et pour ces informations précises. Certains éléments d’information ne sont cependant pas encore disponibles. J’y reviendrai donc plus tard.

Des actions spécifiques devraient être menées auprès du milieu éducatif pour le rendre plus présent. J’ai parcouru de long en large les stands de la Communauté française. Je n’en ai pas très bien compris le fil conducteur ni les choix. En effet, les publications exposées n’étaient pas toujours des plus récentes, ce qui est dommage. Il y a peutêtre quelques difficultés de communication avec les institutions qui n’ont pas compris ce qu’on attendait d’elles ou un problème de sélection des ouvrages reçus. Il serait intéressant de demander aux institutions ce qu’elles veulent voir sur les stands pour leur promotion.

Je n’ai par ailleurs vu qu’un seul ouvrage sur Mariemont.