Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Depuis janvier 2006 et la mise en application de l’arrêté royal du 19 janvier 2005 relatif à la protection des travailleurs
contre la fumée de tabac, je n’ai eu aucune remarque de la part des chefs d’établissements, tous réseaux confondus,
concernant des difficultés d’application de cette loi ou d’éventuels problèmes que celle-ci pourrait poser dans
l’organisation journalière d’un établissement.
La raison est simple : la plupart des écoles n’ont pas attendu cette loi pour aménager des locaux spécifiques aux fumeurs
et organiser des campagnes d’information au sein de la communauté éducative pour aborder les méfaits du tabac. En effet,
les informations à destination des élèves, déjà nombreuses depuis plusieurs années, ont également eu un effet sur le corps
professoral. De nombreuses réflexions ont déjà eu lieu dans les différents établissements scolaires. Dans la majorité des
cas, cette loi renforce des politiques déjà mises en place pour le bien-être de chacun.
En ce qui concerne plus spécifiquement les élèves et l’extension de l’interdiction de fumer aux lieux ouverts, en
l’occurrence les cours de récréation, des réflexions sont menées à mon cabinet, en concertation avec la ministre Fonck,
afin de préparer et d’outiller les services PSE et les équipes éducatives quotidiennement confrontées au problème du tabac
chez les élèves.
Nous devons effectivement avoir une réflexion globale sur la promotion de la santé, travailler de manière concertée avec
les départements de la Santé tant fédéraux que communautaires et reconnaître la spécificité de chaque école. C’est pourquoi
nous devons d’abord entendre ce que les principaux acteurs – les chefs d’établissement – ont à nous dire à ce sujet et,
ensuite, leur fournir un cadre d’intervention, de l’information et des outils.
En collaboration avec ma collègue, je compte fournir une série d’informations aux écoles au cours des prochains mois.
Cependant, je ne doute pas que les chefs d’établissements se soient déjà préparés à cette interdiction.
Philippe Fontaine (MR).
– Je suis déçu car Mme la ministre ne répond pas aux questions que je lui ai posées, notamment sur les mesures prises,
l’accompagnement examiné et l’information organisée dans les écoles. Je m’étonne que Mme la ministre n’ait aucune
information à me donner. Je reviendrai ultérieurement sur le sujet, lorsqu’elle aura pris un peu de recul.