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Questions orales

     

 Questions du 15/02/06

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 La participation à la Dictée du Balfroid...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Marie Arena, Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté française, concernant :
«  La participation à la Dictée du Balfroid »


Madame la Ministre-Présidente,
La Dictée du Balfroid est un événement annuel qui a maintenant depuis quelques années gagné ses lettres de noblesse en mettant en compétition les élèves de sixième primaire des établissements d'enseignement de tous les réseaux. Le concours a la forme d'une dictée, d’une vingtaine de lignes. La dictée, originale et rédigée par Liliane Balfroid, porte sur la matière orthographique de la sixième primaire, suivant l'orthographe utilisée par tous.

Les inscriptions à ce concours se sont clôturées le 16 janvier. Les premières éliminatoires sont organisées au sein de chaque classe participante qui désigne alors 4 participants pour les demi-finales qui se déroulent par province. Cette édition a pu voir, déjà se distinguer des candidats de la province du Brabant wallon et de la province de Liège. Les demi-finales des provinces de Hainaut, de Namur et de Bruxelles doivent encore se dérouler prochainement.

Nous savons déjà que la province de Liège a inscrit 545 participants dont 109 se sont qualifiés et la province du Brabant wallon, 385 dont 123 se sont qualifiés pour la grande finale du 29 avril.

Mes questions seront les suivantes Madame la Ministre-Présidente :

Pouvez-vous me donner le nombre d’écoles qui se sont inscrites lors de cette édition de la Dictée ainsi que leur répartition par provinces ?

Pouvez-vous comparer ces chiffres avec ceux des années précédentes et dégager les provinces qui seraient sous- ou sur- représentées dans ce concours ?

Quels éléments pouvez-vous apporter pour expliquer une éventuelle sous- ou sur- représentation de certaines provinces : type d’enseignement, « culture du concours »

Mes questions font allusion à la répartition par province dès lors que le concours est organisé en partie sur ce mode. Il n’est évidemment pas dans mon intention de vouloir stigmatiser telle ou telle province, mais simplement de disposer d’éléments d’informations concernant la représentativité de ce concours. Les questions ci-dessus trouveraient donc à s’appliquer à toute autre répartition qui serait mise en lumière en ce qui concerne la participation à ce concours.

Merci déjà des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Je dispose d’un tableau statistique qui reprend les inscriptions et le nombre de participants, par province, depuis l’année 2001. Si vous le souhaitez, monsieur Fontaine, je vous le communiquerai.

Pour l’année 2006, je ne pourrai vous communiquer les chiffres que lorsque le concours aura eu lieu. Mais nous disposons déjà du nombre d’inscriptions par province. On constate un relatif équilibre au niveau des provinces et une certaine stabilité du taux de participation au fil des ans. Mais il faut tenir compte du fait que les participants peuvent s’inscrire dans une autre province que la leur pour des raisons liées au calendrier comme l’organisation de classes de neige ou de dépaysement. Cette inscription dans une autre province peut également être motivée par des questions de proximité géographique. Ainsi observe-ton des inscriptions d’élèves du Brabant wallon à la demi-finale organisée à Bruxelles.

Depuis quelques années, environ 3 000 élèves s’inscrivent aux demi-finales et plus de vingt mille aux éliminatoires. Il ressort de ces données que 40 à 50 % des écoliers de sixième primaire en Communauté française participent à ce concours sans qu’aucune différence significative n’apparaisse entre les provinces et les réseaux.

Malgré certaines critiques enregistrées dans le passé, il n’est plus crédible d’affirmer qu’il s’agit d’une activité élitiste alors que près de la moitié de notre population scolaire s’engage dans cette démarche. C’est une action de masse en faveur d’une meilleure connaissance de la langue, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. (Mme Arena fournit à la commission le tableau statistique)

Philippe Fontaine (MR).
– Je vous remercie de votre réponse. Je lirai les statistiques. Je pense comme vous, madame la ministre-présidente, que tout ce qui favorise la connaissance de la langue dans l’enseignement fondamental représente un atout pour l’avenir des jeunes, la méconnaissance de la langue constituant souvent un handicap dans les autres niveaux de notre enseignement.