Réponse de la Ministre Fadila Laanan,
Je voudrais préciser d’emblée que la Communauté française n’a pas participé pour moitié à l’achat de l’ancien bâtiment de
la Banque nationale. Ce dernier a été acheté par la Ville de Charleroi grâce à une subvention de la Communauté française
qui représente 50 % du coût de l’acquisition, en application de la législation en vigueur et dans le respect des procédures
administratives qui exigent notamment l’avis favorable de la commission des Infrastructures culturelles, avis rendu
le 7 juin 2004.
Il est exact que ladite commission a émis quelques réserves concernant les aménagements et la désignation des auteurs de
projet. L’accord de principe de mon prédécesseur et l’accord ferme donné par moi-même se limitent, pour l’instant, à une
intervention de la Communauté française dans les frais d’acquisition. Toutefois, les potentialités du bâtiment laissent
présager la possibilité d’y installer les collections remarquables de la Ville de Charleroi.
Si, à ce jour, je n’ai été saisie d’aucune demande officielle d’intervention dans les frais d’aménagement et de muséologie,
les premières estimations réalisées lors de l’introduction du dossier en 2004 s’élevaient à près de 2 millions d’euros. Dès
l’entrée en vigueur du décret du 17 juillet 2002 relatif à la reconnaissance et au subventionnement des musées, dont
l’arrêté d’application est en cours d’examen au Conseil d’État, le musée des beaux-arts en rive de Sambre pourra juger s’il
remplit les critères d’optimisation des fonctions muséales, mettre en place un plan triennal et demander sa reconnaissance
dans l’une des trois catégories, en introduisant un dossier auprès du conseil supérieur des musées et autres institutions
muséales.
En fonction de l’avis qui nous sera rendu, nous déciderons de la participation éventuelle de la Communauté française dans
ce projet.
Je souhaite également rappeler le consensus politique qui a prévalu dans ce dossier. Un membre éminent du parti de M.
Fontaine, conseiller communal à Charleroi et ancien ministre des Arts et Lettres, déclarait en effet dans la Nouvelle
Gazette du 2 septembre 2004 : «
L’investissement dans le mégamusée participe du contrat culture passé avec la ville.
La Communauté ne peut pas faire marche arrière. »
J’espère avoir ainsi rassuré M. Fontaine.
Philippe Fontaine (MR),
– Je n’étais pas inquiet. Je souhaitais obtenir certaines précisions, car les communications de la Ville sont parfois
brumeuses. Il en résulte que ce dossier, mal expliqué, n’est pas toujours bien saisi. J’ai compris la méthode de financement
que quand le représentant de mon parti s’était prononcé au conseil communal de Charleroi ! La décision étant prise, je ne
la remets pas en cause. Je constate simplement que vous n’avez pratiquement rien entrepris pour les aménagements à venir et
le projet muséal. La communication de la ville est plus positive que votre réponse.
Ce dossier n’est toutefois pas le seul en cause. Les nombreux effets d’annonce de la Région wallonne débouchent rarement
sur des avancées rapides.