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Questions orales

     

 Questions du 21/12/05

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 L’installation du Musée Jijé ...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Fadila Laanan, Ministre de la Culture, concernant:
« L’installation du Musée Jijé près du Mont des Arts à Bruxelles »


Madame la Ministre,
Nous apprenions récemment dans la presse que le Musée Jijé, qui a dû fermer ses portes au mois de février allait s’installer dans le même bloc que la gare centrale, dans la rotonde qui se trouve près du Mont des Arts.

Les aménagements qui doivent être fait dans ce local pourront être réalisés grâce à un subside de 30.000€ provenant de la cocof pour 2005. C’est le Président de la Cocof, Benoît Cerexhe séduit par le Musée qui est intervenu sa faveur.

Je ne peux que me réjouir de cette excellente nouvelle après la déception d’avoir vu ce musée devoir fermer ses portes suite à votre décision de ne pas le subventionner.

Mes questions seront les suivantes Madame la Ministre :

Etes-vous partie prenante dans l’initiative de la COCOF ?
Comptez-vous encourager ce redémarrage du Musée par une subvention dès l’entrée en vigueur du décret « musées » en janvier 2006 ?
Dans votre réponse à la question que je vous posais le 26 janvier 2005 à propos de la fermeture de ce musée, vous me précisiez que votre prédécesseur Dupond avait acheté pour 25.000€ une partie de la collection. Vous me précisiez aussi que vous n’aviez pas l’intention de l’exposer dans votre bureau et que la question de l’affectation de la partie achetée de la collection n’était pas d’actualité, maintenant elle l’est. Cette partie de la collection va-t-elle suivre dans les nouvelles installations ou va-t-elle être localisée ailleurs ?
Quel est le devenir de cette partie de collection maintenant que le musée va rouvrir ?

Au même moment, le directeur du musée, monsieur Deneyer avait annoncé son intention de s’inscrire dans un projet de Musée de la BD initié par la Ville de Charleroi, où un panorama de l’école de Marcinelle – riche en dessinateurs de talent et qu’a initiée Jijé – aurait tout son sens. Je vous avais demandé si votre intention de soutenir cette initiative, ce que j’avais lu dans la presse de l’époque, était bien réelle et vous m’aviez répondu que ni Monsieur Deneyer, ni les promoteurs du projet ne s’étaient adressé à votre cabinet pas plus d’ailleurs que le projet ne figurait dans le contrat-programme de Charleroi. Avez-vous eu depuis des contacts avec la Ville de Charleroi à ce sujet et est-ce que une collaboration avec Dupuis, qui est toujours à Marcinelle et qui semblait intéressé par l'idée, est envisagée ?
La réouverture du musée Jijé remet-elle en question ce projet ?
Enfin, est-il raisonnable d’avoir deux musées consacrés à l’école de Marcinelle en Communauté française ?
Quel sera votre choix à l’heure de devoir le poser ?
Sur quels critères vous baserez-vous alors ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner
Réponse de la Ministre Fadila Laanan,
Même si la Communauté exerce une tutelle sur la Cocof, son président est libre d’octroyer des subventions aux dossiers qui, selon lui, en valent la peine.

L’entrée en vigueur du décret relatif aux musées et autres institutions muséales permettra la reconnaissance de musées nouvellement créés. L’arrêté d’application prévoit une procédure précise pour la reconnaissance et le subventionnement sur lesquels le Conseil supérieur devra donner un avis. Il faudra donc que le musée Jijé introduise une demande de reconnaissance dans le cadre du décret pour être, éventuellement, subventionné par la Communauté française.

Si M. Deneyer souhaite avoir en dépôt la partie de la collection achetée par la Communauté française, il faudra que le musée soit reconnu et qu’il me fasse part de sa demande. C’est à lui d’évaluer la possibilité d’exposer cette partie de collection dans la mesure où les nouveaux locaux du musée sont plus petits que ceux de la rue du Houblon.

La Ville de Charleroi ne m’a toujours pas contactée à propos de son projet de musée consacré à l’École de Marcinelle. Si ce projet devait se concrétiser, il serait difficile de subventionner deux musées ayant le même thème. Comme je l’ai dit dans mon programme « Priorités culture », nous devons éviter le saupoudrage et inciter les opérateurs à développer des synergies. De toute façon, la procédure indiquée dans l’arrêté d’application du décret relatif aux musées serait appliquée en cas de demande de reconnaissance.

Voilà, monsieur Fontaine, les renseignements que je peux vous communiquer au stade actuel du dossier.

Philippe Fontaine,
Loin de moi l’idée de penser que la Cocof n’avait pas la possibilité d’agir en toute indépendance. Je désirais seulement savoir si la ministre était partie prenante dans l’initiative et elle m’a répondu. Je regrette que la ville de Charleroi n’aie pas encore pris les contacts nécessaires pour faire avancer le projet. Cela aurait intéressé les éditions Dupuis, sises à Charleroi. Nous espérons qu’elles y resteront En outre, M. Deneyer détient déjà la partie de collection qui appartient à la Communauté française. Il ne devra donc contacter la ministre qu’au moment où il voudra l’exposer.

Fadila Laanan,
Oui, bien sûr.

Philippe Fontaine,
Comme vous, je pense qu’il faut éviter le saupoudrage et ne pas multiplier des musées qui ont le même objet. Il existe déjà un musée de la bande dessinée à Bruxelles. Il serait plus indiqué d’installer un éventuel musée de l’école de Marcinelle à l’endroit où sont édités les albums.