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Questions orales

     

 Questions du 10/05/05

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 Varia  à Jumet, abandon du projet? ...
Question orale de Philippe FONTAINE, Député wallon, à Fadila LAANAN, Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse concernant:
« L’abandon du projet de création d’un Centre des Arts pour la Jeunesse  dans l’ancien cinéma-théâtre Varia  à Jumet »


Madame la Ministre,
Le 02 mars 2004, le Ministre-Président de la Région wallonne annonçait lors d’une conférence de presse que le cinéma VARIA à Jumet,  l’un des rares exemples de théâtre cinématographique d’avant la Première Guerre mondiale subsistant en Wallonie, allait être restauré pour pouvoir y accueillir au plus vite un « Centre des Arts pour la Jeunesse ».
Le Ministre-Président présentait alors un projet très complet.
Il s’agissait de regrouper sur ce site des activités artistiques pour les jeunes dans une série de domaines (expression théâtrale, musique, danse, chant et peinture).
Dossier qu’il annonçait comme particulièrement intéressant puisqu’il venait combler un manque en Communauté française : (je le cite) « il n’existe aucune structure d’hébergement de ce type en Communauté française » .
Enfin, il ajoutait, que « des partenaires avaient déjà confirmé leur intérêt au projet » et d’en citer 3 d’entre eux ainsi que l’asbl qui chapeauterait le projet.
Dernier élément à ajouter à la détermination de mener à bien ce projet, en sa séance du 29 avril 2004, le Gouvernement wallon inscrivait dans le cadre du Phasing-Out de l’Objectif 1 au titre de « Valorisation du potentiel touristique et culturel », l’aménagement d’un « Centre des Arts pour la Jeunesse » dans l’ancien cinéma-théâtre Varia  à Jumet.
Moins d’un an plus tard, c-à-d dans le courant de mars 2005, les opérateurs culturels concernés ont reçu un courrier les informant qu’ils ne s’installeraient pas dans le bâtiment de l’ancien Varia, le « projet » étant abandonné, information confirmée par un échevin de la Ville de Charleroi.
Madame la Ministre, mes questions seront les suivantes :
La Communauté française a-t-elle été informée de l’abandon du projet et pouvez-vous nous en dire plus sur les circonstances  de cet abandon ?
Le montage du projet prévoyait plusieurs intervenants : la Ville de Charleroi, La Région wallonne à travers l’IPW, l’Europe à travers les fonds du Phasing-out et la Communauté française pour la réaffectation du théâtre en centre artistique et culturel.
Pouvez-vous confirmer qu’à ce stade le partenaire Communauté française se soit retiré du projet ?
Pour terminer revenons sur la finalité de ce beau projet.
L’objectif était par dessus tout d’offrir à la jeunesse carolorégienne un pôle culturel et artistique de premier plan.
Permettre à cette jeunesse porteuse du potentiel créatif de trouver un espace de réalisation de qualité en Communauté française.
Ne pouvant imaginer que ni le Ministre-Président, ni vous-même n’ayiez décidé de laisser tomber la jeunesse carolorégienne, le projet de création d’un « Centre des Arts pour la Jeunesse » dans la région de Charleroi est-il toujours bien à l’ordre du jour  et la Communauté française en est-elle bien partie prenante ?
Réponse du Ministre Fadila Laanan,
J’ai été informée indirectement, ce 1er avril, de l’abandon provisoire des travaux d’aménagement du Varia par une copie du courrier que vous citez.
Il serait motivé par l’impossibilité budgétaire pour l’IPW, propriétaire des bâtiments, de développer le projet, qui est estimé à 6 millions d’euros, hors frais de fonctionnement.
À ce jour, aucune demande officielle n’a été introduite auprès de mes services, et donc la Communauté française ne s’est pas encore retirée de ce projet.
Elle ne pourra d’ailleurs en faire partie que lorsqu’une collectivité locale titulaire d’un droit réel sur les bâtiments lui en fera officiellement la demande, comme le dispose le décret du 17 juillet 2002.
En effet, l’IPW, qui est un pararégional, n’est en principe pas éligible aux subventions pour les infrastructures culturelles de la Communauté française.
Je vous confirme par contre qu’il ne sera jamais dans mes intentions de laisser tomber la jeunesse carolorégienne.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je vous remercie pour cette réponse claire.
Je constate qu’il s’agissait effectivement d’un projet lancé un peu « à la va-vite » en période pré-électorale.
Je suis d’ailleurs surpris que votre réponse ne corresponde pas tout à fait à celle de M. Daerden.
En effet, il ne m’a pas dit qu’il ne disposait pas des crédits suffisants. Il mettait plutôt le manque de moyens sur le compte de la Ville de Charleroi.
Je pense maintenant disposer de tous les éléments pour me forger une opinion sur ce dossier.