Question orale de M. Philippe Fontaine à Mme Fadila Laanan, ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse, relative aux
« Fréquences radio de la RTBF »

De nombreuses questions écrites ont déjà été posées sur les mauvaises conditions de réception de plusieurs chaînes radio du service public dans certaines régions de la Communauté française, particulièrement à proximité de la frontière linguistique.
J’en prends comme exemple l’exécrable réception de Musiq3 en région de Charleroi.
Je vais globaliser cette problématique.
La RTBF est un service public, il me paraît donc élémentaire que ses chaînes radios soient accessibles à l’ensemble des auditeurs de la Communauté dans des conditions de réception optimales et sans que ceux-ci n’aient à réaliser des investissements coûteux en nouveau matériel.
Il me semble que de tels problèmes de réception, particulièrement pour Musiq3, n’existaient pas avant la réforme des radios effectuée dans le cadre du plan Magellan.
Comment expliquer ces problèmes ?
La RTBF ne pourrait-elle pas redistribuer ses fréquences de manière à couvrir l’ensemble de la Communauté, comme c’était le cas auparavant et ainsi, assurer le service que nos concitoyens sont en droit d’attendre d’un opérateur public ?
Si cette solution n’est pas envisageable, quelles mesures prendrez-vous pour mettre fin à ces problèmes ?

Réponse du Ministre Fadila Laanan,
La réforme de l’offre globale des radios de la RTBF, décidée par le conseil d’administration au mois de février 2004 et approuvée par le gouvernement de la Communauté française de l’époque a abouti à la création de cinq chaînes d’audience communautaire.
Cette réforme a entraîné des modifications d’affectation des émetteurs attribués par le gouvernement à la RTBF pour diffuser Musiq3 dans la région du Hainaut.
L’article 50 du contrat de gestion, qui attribue à la RTBF un certain nombre de fréquences en modulation de fréquence, impose à la RTBF de les affecter prioritairement à la couverture de la chaîne généraliste La Première.
Pour assurer pleinement son service, la RTBF a demandé à pouvoir utiliser 27 fréquences supplémentaires.
Dans le cas qui nous occupe, elle a donc sollicité du gouvernement l’attribution d’une fréquence de 97,1 MHz pour la ville de Charleroi ce qui devrait résoudre partiellement les difficultés de réception de Musiq3 dans cette région.
Cette situation illustre bien la difficulté devant laquelle est placée la RTBF qui est tenue de respecter le principe d’égalité des usagers du service public, en dépit d’un nombre restreint de fréquences.
En attendant, les auditeurs de Musiq3 peuvent capter ce programme sur la fréquence 91,2 MHz, émise à partir de Bruxelles, sans toutefois avoir une garantie d’avoir une bonne réception.
Il n’est pas inutile de préciser que Musiq3 est également diffusé sur le site web de la RTBF, www.rtbf.be et qu’il est distribué sur les réseaux câblés des télédistributeurs.
En outre, il est présent sur le réseau de radiodiffusion sonore numérique DAB pour lequel la RTBF a ajouté, en mars 2005, un émetteur à Frameries dans le but d’améliorer la réception de son multiplex dans les régions du centre et de Mons.
Enfin, dès le début de 2007, Musiq3 devrait également être accessible en région du Hainaut, sur un multiplex DVBT.

Réplique de Philippe Fontaine,
Si je vous ai posé cette question, c’est non seulement en tant qu’auditeur de la région du centre n’ayant pas accès à Musiq3 mais, également parce qu’un auditeur de la région de Charleroi m’a interrogé sur le sujet.
Il n’était pas content de la réponse que vous lui aviez adressée.
Vous lui avez conseillé d’acheter un nouveau récepteur !
Par ailleurs, j’ai bien entendu vos explications techniques.
Toutefois, je pense que nous avons oublié que pour une catégorie de nos concitoyens, et je pense aux plus âgés, il est devenu compliqué de capter ce type de chaîne.
Tout le monde n’est pas un champion de la technique et de l’informatique !