Réponse du Ministre Fadila Laanan,
Une juriste spécialisée de mon administration travaille depuis plusieurs mois à la rédaction des arrêtés d’application
du décret relatif à la reconnaissance et au subventionnement des musées et institutions muséales.
Je ne veux pas rédiger de textes légaux qui devront être rapidement revus car incomplets ou mal conçus.
C’est ainsi que le décret sur les instances d’avis a dû être repensé.
Un avant-projet de décret modificatif est passé en première lecture au gouvernement de la Communauté française et est
actuellement soumis à l’avis du Conseil d’État.
La mise en place du Conseil supérieur dépend également du calendrier de cet avant-projet.
Des réunions régulières se tiennent entre des membres de mon cabinet et de l’administration pour ce travail.
Le décret relatif à la reconnaissance et au subventionnement des musées et autres institutions muséales impose en effet
de grands changements, particulièrement au niveau budgétaire.
Il n’y a rien de pire que de produire des textes législatifs inapplicables parce que toutes les données n’ont pas été
prises en compte.
À la fin de la période moratoire instituée par mes prédécesseurs sur la reconnaissance des nouveaux musées jusqu’à
l’entrée en vigueur du décret, les dossiers de reconnaissance des musées conventionnés seront présentés en priorité
au Conseil.
Avant que de nouvelles demandes puissent être introduites, suivront les dossiers des musées reconnus dans le cadre de
l’arrêté de 1958.
Il est hors de question de reconnaître des musées dans la précipitation avant de consolider les institutions déjà
reconnues.
En ce qui concerne le timing des états généraux, je pense qu’il est sage de prendre le temps de consulter avant de
prendre des décisions.
Réplique de Philippe Fontaine
Je constate que vous maintenez la date de 2006.
Vous vous plaigniez du fait que certains ministres du MR n’auraient pas fait avancer des dossiers durant la législature
précédente.
Dans ce cas-ci, le dossier était totalement géré par le PS puisque celui-ci a initié l’idée du Conseil des musées.
Jusqu’à présent, il n’a pas voulu, pu ou été capable de le mettre en œuvre.
C’est très dommageable parce que la situation n’est pas saine.
Vous ne m’avez pas répondu sur le nombre de projets et demandes déjà introduits actuellement.
L’existence du moratoire n’implique pas l’absence d’introduction de dossiers.