Question orale de Monsieur Philippe Fontaine, Député, A Madame Marie – Dominique Simonet, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant:
"Erasmus Belgica"

Le programme Erasmus, adopté en 1987 par le Conseil des Communautés européennes, ne prend pas en compte la mobilité au sein d’un même pays. Or, la demande existe en Belgique où cohabitent trois Communautés linguistiques.

En février 2004 naissait Erasmus Belgica, sous l’impulsion du Fonds Prince Philippe et en accord avec les 3 Communautés, pour promouvoir la mobilité des étudiants de l’enseignement supérieur au sein de notre pays.

Erasmus Belgica suit les mêmes principes que le programme Erasmus classique. Les bourses octroyées me semblent minimales (100 € par étudiant, auxquels peuvent s’ajouter des frais de logement) mais elles sont identiques pour tous les étudiants.
- Estimez-vous que ces montants constituent néanmoins un incitant à la mobilité ?

- Trois ans après la concrétisation de ce partenariat, pourriez-vous nous dresser un état des lieux de cette intéressante initiative ?
- Lors des discussions budgétaires, nous avons pu constater une augmentation budgétaire des allocations de base concernées en raison du succès d’Erasmus Belgica en Communauté française. Pouvez-vous nous en dire plus ?

- Combien d’étudiants de la Communauté française en ont-ils profité en 2005-2006 ?
- Combien d’étudiants avons-nous accueilli cette même année ?
- La Communauté germanophone participe-t-elle aussi à ces échanges ?
- Les étudiants de nos Hautes Ecoles et Ecoles supérieures des Arts ont-ils également profité de cette opportunité ?

L’année passée, Erasmus Belgica a été étendu à la mobilité des enseignants du supérieur, leur donnant l’occasion d’expérimenter d’autres méthodes d’enseignement, dans une autre langue.
- Avez-vous déjà eu le temps d’évaluer l’impact de cette mobilité intra belge pour nos enseignants ?

Réponse de la Ministre Marie – Dominique Simonet,
– En 2005-2006, 134 étudiants issus des hautes écoles et 108 des universités ont réalisé une partie de leurs études en Communauté flamande et un étudiant en Communauté germanophone. Pour cette même année, 120 étudiants flamands ont été accueillis chez nous. Les étudiants francophones sont donc plus nombreux à se déplacer en Flandre qu’inversement.

Par ailleurs, comme pour Erasmus, le montant des bourses n’est pas identique pour tous les étudiants. Dans la majorité des cas, les établissements répartissent les fonds disponibles en fonction de critères socio-économiques. Cependant, en 2006- 2007, le nombre d’étudiants participant à ce programme est passé de 242 à 271. J’ai voulu encourager cette évolution en augmentant l’enveloppe budgétaire de 75 000 euros en 2005 à 100 000 euros en 2006.

Par ailleurs, le programme de mobilité intrabelge des enseignants n’ayant débuté qu’en septembre 2006, l’évaluation ne pourra se faire qu’à la fin de l’année académique. Étant donné le succès grandissant de ces échanges, si le montant des bourses est relativement faible, un petit coup de pouce suffirait.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je remercie la ministre de sa réponse. Si les bourses rencontrent un certain succès, le nombre d’étudiants qui pourraient en bénéficier est encore confidentiel. Il conviendrait d’encourager ces programmes afin que le plus grand nombre puisse y participer. Je suis heureux de constater que les francophones s’y intéressent, ce qui n’est pas le cas des étudiants néerlandophones.